Conscience morale, ADN, éthique & déontologie
Les
possibilités qu’ouvre le génie génétique sont immenses. Nous pouvons
modifier les gènes et les introduire dans un organisme pour modifier
son information génétique. Nous sommes capables de produire des clones
et ce qui n’existe pas dans la Nature. Nous sommes en passe de
considérer le corps humain comme une machine dont on peut changer les
pièces. Le corps médical applaudit au progrès de la génétique en y
plaçant des espoirs immenses de mettre fin à des maladies qui résistent
aux traitements chimiques ordinaires. Les industriels de
l’agroalimentaires se frottent les mains et voient tous les bénéfices
que l’on pourrait tirer des manipulations sur le vivant : créer un porc
avec une ou deux côtes en plus, c’est augmenter la productivité.
Reproduire en la clonant un animal qui a atteint déjà des proportions
monstrueuses, c’est vendre plus de viande à moindre coût. Mais ces manipulations inquiètent. Nous
avons les moyens de produire Le meilleur des mondes, selon Huxley, un
monde où l’on pourrait produire des hommes d’un niveau mental suffisant
pour une tâche à leur confier ; un monde où la diversité naturelle
serait abolie au profit d’espèces artificielles, un monde qui
inventerait aussi par là de nouveau désordres biologiques et de
nouvelles maladies. Peut-on fixer une limite à la manipulation du vivant ?